Projet Claude Bernard, Histoire et philosophie d’une théorie physiologique
Laurent Loison
Projet Claude Bernard, Histoire et philosophie d’une théorie physiologique
Financement obtenu au titre de la Politique scientifique de Paris 1
Du 1er septembre 2019 au 31 décembre 2021
Partenaires institutionnels : Fondation des Treilles, UQUAM (Montréal), CIRST (Montréal), Université Laval (Québec).
Depuis les travaux de Mirko Grmek et Frederic Holmes conduits dans les années 1960 et 1970, les études bernardiennes sont quasiment au point mort. Malgré quelques initiatives ponctuelles de qualité, Claude Bernard est le grand absent, à l’échelle internationale, de l’histoire et de la philosophie de la biologie. Ce projet vise à la constitution d’un groupe de spécialistes de l’œuvre bernardienne. Il poursuit deux objectifs à court terme : la tenue d’un colloque international adossé à la publication d’un ouvrage collectif de référence en français chez Vrin, ainsi que la parution d’un numéro spécial en anglais intitulé Claude Bernard’s biology qui sera soumis en février 2022 à la revue internationale History and Philosophy of the Life Sciences. Il poursuit également un objectif à plus long terme : la constitution d’une équipe capable de travailler à une édition critique écrits de Claude Bernard.
Les collaborateurs participant à ce projet souhaitent en particulier souligner deux aspects de l’œuvre de Claude Bernard toujours mal appréciés par l’historiographie. D’une part ses travaux, surtout à compter des années 1860, ont rencontré les grandes questions de la "biologie générale" (théorie cellulaire, développement embryonnaire, voire évolution et hérédité) et ne se sont pas limités au seul champ de la physiologie. D’autre part, Claude Bernard a changé d’avis sur ces questions, ce que montre une remise à plat de la chronologie d’élaboration de ses textes, chronologie malmenée par la façon dont ils ont été publiés, sous la forme de recueil, parfois de manière posthume. Ce faisant, il s’agit de montrer que les thèses soutenues par Claude Bernard rencontrent directement les enjeux de l’évolution actuelle d’une biologie moins géno-centrée.