Évènement
Soutenance de thèse
Soutenance de thèse de Thomas Embleton
Titre : L'épistémologie évolutionniste des théories demeure-t-elle une perspective pertinente ?
Directeur de thèse : Philippe Huneman, Directeur de Recherche, CNRS, Paris1
Composition du jury :
Guillaume Lecointre, Professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle, rapporteur
Laurent Loison, Chargé de recherche CNRS, laboratoire SPHERE, Paris Cité, rapporteur
Françoise Longy, Maître de Conférences à l’Université de Strasbourg
Francesca Merlin, Directrice de Recherche, CNRS, directrice de l'IHPST, Paris1
Léna Soler, Maître de Conférences à l'Université de Lorraine
Résumé : Cette thèse soutient qu'en dépit de certaines limites, l’épistémologie évolutionniste des théories (EET) demeure une perspective pertinente. Celle-ci peut se définir comme une enquête sur la dynamique des sciences en utilisant des analogies issues de modèles biologiques de l'évolution (Bradie, 1986, 2021). Elle se présente à la fois comme un programme de recherche possédant différentes versions et aussi comme un modèle général pour penser l'évolution des connaissances (en particulier les théories scientifiques). Dans cette thèse, nous défendons l'idée que cette épistémologie qui peut paraître surprenante et critiquable possède en réalité de nombreux atouts. Par sa dimension intégrative, l'EET est en effet capable de rassembler les résultats de différentes disciplines qui étudient les sciences (en particulier l'histoire des sciences, la philosophie des sciences, la sociologie des sciences et certains aspects de la psychologie des sciences). Centrée sur l'évolution et donc l'histoire des théories, elle converge avec des propositions de certaines épistémologies historiques aujourd'hui très fécondes. Elle est également actualisée et complétée par certains modèles récents qui traitent de l'évolution culturelle. Enfin, par sa dimension explicative, elle autorise le caractère objectif et construit des connaissances scientifiques tout en permettant de penser le progrès scientifique. Ainsi, cette thèse défend l'idée que la mécanique évolutionniste fournit un modèle suffisamment flexible et articulé pour enrichir de manière intéressante notre représentation de la dynamique des sciences.