Anouk BARBEROUSSE

Professeure, université de Paris IV Sorbonne

Née en 1969, Anouk Barberousse est entrée au CNRS en 2000, après avoir enseigné la logique et la philosophie des sciences à l’Université Paris X-Nanterre et à l’ENS et avoir soutenu en 1998 une thèse de doctorat intitulée "Connaissance scientifique et probabilités. Problèmes philosophiques en physique statistique", sous la direction de Daniel Andler et Catherine Chevalley.

Ses principaux domaines de recherche sont la philosophie de la physique (et en particulier les problèmes posés par la modélisation, l’idéalisation, et les simulations numériques), la philosophie des probabilités et l’épistémologie des images scientifiques. Anouk Barberousse s’est d’abord concentrée sur les modèles de la physique statistique, des premiers modèles des années 1860 à certains modèles contemporains, et plus généralement sur les modèles théoriques en physique, en particulier ceux des systèmes complexes. Sa réflexion sur les modèles s’est élargie à la question du statut épistémologique des éléments non strictement linguistiques (photographies, schémas, diagrammes, images de synthèse, voire films) que contiennent de nombreuses publications scientifiques. Elle a constitué un groupe international de recherches sur la philosophie des images scientifiques, grâce à une subvention de recherches de la Fondation Fyssen, et co-écrit un ouvrage sur ce thème avec Laurent Pinon (Ecole normale supérieure).

Parmi les autres travaux en cours d’Anouk Barberousse figurent une recherche sur le concept d’espèce, les fondements de la théorie de l’évolution et la notion d’organisme (avec Sarah Samadi, IRD et MNHN ; et Thomas Pradeu, IHPST), ainsi qu’une biographie collective d’Emile Borel avec Martha Cecilia Bustamante (REHSEIS) et Hélène Gispert (Université d’Orsay), et des travaux sur les notions d’approximation et de vague (avec Paul Egré, IHPST).