Arnaud PLAGNOL

Professeur, université Paris 8 Vincennes Saint-Denis

Né en 1962, Arnaud Plagnol a fait des études de médecine, de logique et de philosophie. Enseignant-chercheur en psychologie depuis 1994, d’abord à l'Université de Lille 3 puis à l’Université de Paris 8, il est devenu membre associé de l’IHPST en 2004 après y avoir été accueilli en délégation.

Les recherches d’Arnaud Plagnol se sont focalisées sur la théorie de la représentation et ses applications en philosophie et en psychologie. Ses travaux se sont d’abord axés sur la construction d’un cadre conceptuel autour de la notion d'espace de représentation mental, c'est-à-dire de l'univers dans lequel "navigue" un sujet à partir de son système mnésique. Ce cadre conceptuel est développé dans l'ouvrage "Espaces de représentation ­: théorie élémentaire et psychopathologie" paru en 2004 aux Editions du CNRS.

La perspective des espaces de représentation peut-être généralisée à d'autres disciplines dès lors qu'elles impliquent la représentation d'un univers. Les bases sémantiques nécessaires à une telle généralisation ont été explicitées dans le cadre d’une thèse de philosophie soutenue en juillet 2005 (Ph. de Rouilhan, dir.), puis précisées dans la préparation d’un ouvrage "Le monde comme représentation : fondation et extension de la présence" (manuscrit disponible sur demande).

Les axes de recherche d'Arnaud Plagnol sont maintenant structurées autour de deux thématiques : (a) les applications interdisciplinaires du cadre conceptuel des espaces de représentation, (b) l’épistémologie de la psychiatrie et de la psychologie.

THÈSE

Directeur(s) de thèse :
ROUILHAN (de) Philippe

La fondation analogique des représentations

La thèse part du problème de la représentation d'un monde unifié pour déterminer le contenu des représentations élémentaires.On montre que le contenu des représentations symboliques (e.g., noms, propositions) se fonde sur le contenu des représentations analogiques (e.g., percepts, images). La fonction cardinale d'un système symbolique devient sa contribution à la reconstitution d'extensions analogiques dépassant le contenu donné dans des fragments analogiques élémentaires. Une théorie de la nomination et de la proposition est développée dans ce cadre conceptuel. Les connecteurs classiques (conjonction, négation, disjonction, implication) sont étudiés en tant que mécanismes de l'extension analogique. L'abstraction est abordée en tant qu'opération sous-tendant la symbolisation. Plusieurs notions sont envisagées sous l'angle de la représentation de l'abstraction elle-même : variabilisation, généralisation et quantification. Quelques problèmes épistémologiques sont réexaminés dans la perspective d'une fondation analogique des contenus : validité des lois, mathématisation de l'expérience, justification de l'induction, exhibition de tissus de formes causales.

Date de soutenance : lundi 4 Juillet 2005

Membres du jury :
ROUILHAN (de) Philippe
ANDLER Daniel
DUBUCS Jacques
COELLO Yann - professeur en psychologie cognitive et neuropsychologie à l'Université Lille III
DE GANDT François - Professeur de philosophie et d’histoire des sciences à l’Université Charles De Gaulle – Lille III
RAHMAN Shahid - professeur de logique et d'épistémologie à l'Université Lille III