
Séminaire HistPhilPhys
Nous aurons les plaisir d'écouter : Nous aurons le plaisir d’écouter les deux interventions suivantes :
Gautier Depambour (Université Paris Cité, SPHERE)
« De l’optique classique à l’optique quantique : la conversion de Leonard Mandel (1927–2001) »
Résumé : Le nom de Leonard Mandel est bien connu des physiciens de l’optique quantique puisqu’il est associé à la fois à l’effet « Kimble-Dagenais-Mandel », qui désigne un phénomène d’anti-corrélation de photons, et à l’effet « Hong-Ou-Mandel », qui désigne un phénomène d’interférences à deux photons. L’observation de ces deux effets emblématiques, respectivement en 1977 et en 1987, est le fruit d’un long cheminement intellectuel et expérimental que je propose de retracer dans cette présentation. Je montrerai d’abord que, même s’il ne rejette pas radicalement la théorie quantique de la cohérence, Mandel manifeste dans les années 1960 une nette préférence pour la théorie classique, selon lui bien plus adaptée pour décrire l’ensemble des phénomènes optiques. Pour l’illustrer, je m’appuierai sur des brouillons de conférences retrouvés dans ses archives, qui donnent un accès privilégié à ses réflexions de l’époque et témoignent en particulier de l’influence de la théorie néoclassique d’Edwin Jaynes. J’expliquerai alors comment la position de Mandel va évoluer au cours des années 1970–80, notamment au gré de ses propres découvertes expérimentales. Nous verrons ainsi que, dès la fin des années 1970, Mandel n’a plus de doutes quant à la nécessité de recourir à une description quantique du rayonnement, du moins dans certaines situations particulières. Enfin, j’insisterai tout au long de cette présentation sur le rôle-clé joué par le laser qui, en plus de constituer un outil indispensable pour les expériences, garantit la pérennité du laboratoire de Mandel en suscitant l’intérêt des agences de financement civiles et militaires.
Jean-Jacques Szczeciniarz (Université Paris Cité, SPHERE)
« Symmetries and conservation laws. About Nœther’s theorem (after John Baez)"
Résumé : I want to present you a work in common with Marc Lachièze-Rey. For this seminar, I will insist on the mathematical features of John C. Baez’ paper: “Getting to the bottom of Nœther’s Theorem” (February 14, 2022). John examines the assumptions behind Nœther’s theorem connecting symmetries and conservation laws. To compare classical and quantum versions of this theorem, he takes an algebraic approach. I quote: “In both classical and quantum mechanics, observables are naturally elements of a Jordan algebra, while generators of one-parameter groups of transformation are naturally elements of a Lie algebra. Nœther’s theorem holds whenever we can map observables to generators in such a way that each observable generator generates a one-parameter group that preserves itself.” I will comment the power of this algebraic approach.
La séance se tiendra en mode hybride. Voici le lien Zoom pour vous connecter :
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